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Cigarette électronique : que faut-il en penser ?

L’instance d’expertise qui contribue à la définition des objectifs pluriannuels de santé publique et fournit aux pouvoirs publics des réflexions prospectives et des conseils sur les questions de santé publique vient de se prononcer sur la cigarette électronique, son usage, ses bénéfices-risques et les précautions à prendre à son égard. Son avis du 22 février réactualise celui déjà rendu par le HCSP en avril 2014

Pour le Haut Comité de Santé publique, la cigarette électonique peut être considérée comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs, mais elle peut également constituer une porte d’entrée dans le tabagisme. Elle induit un risque de « renormalisation » de la consommation de tabac compte tenu de l’image positive que véhicule son marketing et de sa visibilité dans les espaces publics. « L’utilisation de ce produit industriel, récent et non pharmaceutique, se veut une « alternative » au tabac et à l’acte de fumer », déclare en 2014 le Haut Comité pour qui « la réduction possible du risque liée à la fumée de tabac est un sujet de grande importance compte tenu de la mortalité et de la morbidité liée au tabac. ». Il souligne alors que la e-cigarette est présentée comme un moyen d’aide au sevrage tabagique et de nombreux utilisateurs y voient un espoir de sortir du tabagisme.

Deux ans plus tard, le HCSP recommande :

– d’informer, sans en faire publicité, les professionnels de santé et les fumeurs que la cigarette électronique est une aide à l’arrêt du tabac; et un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif.
– de maintenir les modalités d’interdictions de vente et de publicité prévues par la loi et d’étendre l’interdiction d’utilisation à tous les lieux affectés à un usage collectif.

Le HCSP invite en parallèle à renforcer le dispositif observationnel du tabagisme, à réaliser des études épidémiologiques et cliniques robustes sur la cigarette électronique, et enfin à lancer des recherches en sciences humaines et sociales sur cette question. Trop d’inconnues demeurent autour de la pratique du vapotage et le Haut Comité propose de clarifier le statut de la cigarette électronique et des flacons de recharge. Il en appelle enfin à « poursuivre les efforts de labellisations et de marquages pour informer les consommateurs et assurer leur sécurité » et à engager une réflexion sur la création d’une cigarette électronique « médicalisée ».

JJC

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